L'équipe d'employés, le moteur de Nvizzio
Passer de 13 à 80 employés en un peu plus de 2 ans. Voilà le tour de force réalisé par le concepteur de jeux vidéo Nvizzio. L’entreprise a su attirer puis conserver ses employés, grâce à une approche toute simple que son président partage ici.
Nvizzio, c’est d’abord l’histoire d’un rachat d’entreprise
Yves Legris, Français d’origine, a déjà roulé sa bosse 15 ans en Californie lorsqu’il débarque à Montréal pour se lancer en affaires. Bientôt, une occasion s’offre à lui : racheter le studio de développement et d’édition de jeux vidéo Funcom. Il scelle l’entente en décembre 2014.
La nouvelle entité prend le nom de Nvizzio, et a toutes les allures d’une entreprise en démarrage, ou presque. En plus de l’équipe d’employés, celle-ci mise déjà sur les bureaux, les chaises et les ordinateurs nécessaires à ce que tout le monde se mette au boulot dès le jour 1.
« Pour moi, c’était un départ lancé qui nous a permis de gagner 6 mois, indique le président et coactionnaire de l’entreprise. Racheter une PME, c’est un peu comme racheter une voiture usagée : il fallait simplement ajouter un peu d’essence, puis réinsérer les clés dans le contact pour la redémarrer. »
Revoir son positionnement
Nvizzio se positionne alors comme sous-traitant et éditeur dans le secteur du jeu vidéo. Pareille avenue allait nécessiter une vague d’embauches. Heureusement pour elle, l’entreprise disposait déjà de l’espace suffisant pour accueillir une cinquantaine d’employés.
« Ma vision, c’était de créer une société de développement de jeux vidéo capable d’offrir le meilleur des deux mondes : une entreprise assez petite pour être rapide et créative, mais assez grande et solide pour amener de la sécurité à nos clients. »
Offrir une culture d'entreprise forte
Dans un secteur où on s’arrache les talents, Nvizzio allait devoir se distinguer pour former ses équipes de travail.
L’entreprise offre bien sûr des avantages financiers à ses employés, notamment des bonis à la performance. Certains ont même la possibilité de participer à l’actionnariat. Une stratégie qui a à la fois permis de financer Nvizzio tout en augmentant le sentiment d’appartenance de ses employés.
Ceci dit, Yves Legris ne fait pas de ces conditions matérielles son outil de motivation principal.
« Le plus important selon moi, c’est d’amener chaque employé à se responsabiliser en se réalisant sur le plan personnel, dit-il. Je veux qu’ils soient fiers de leur travail et qu’ils parlent des jeux qu’ils ont créés comme si c’était « leurs » jeux. »
Arriver à pareil objectif passe par l’implantation d’une culture d’entreprise capable de l’appuyer, et qui commence par le haut de la pyramide… ou plutôt le bas, indique Yves Legris.
« Notre organisation a une structure « inversée », dit-il. Nos gestionnaires sont au bas de l’entreprise et poussent les équipes de travail vers le haut pour permettre aux employés de s’exprimer à leur plein potentiel. »
Il faut dire que le succès d’une entreprise comme Nvizzio passe par la créativité de ses employés, souligne l’homme d’affaires.
« Notre défi, c’est de produire les meilleurs jeux vidéo au monde, dit-il. Et pour y arriver, il faut d’abord créer les meilleures équipes possible.
Deux ans et demi après le rachat, Yves Legris semble avoir réussi son pari. Nvizzio a déjà contribué à une multitude de jeux vidéo, que ce soit pour des consoles Xbox ou PlayStation, des tablettes ou des téléphones intelligents. Mais sa principale réussite tient à son taux de rétention d’employés.
« Sur les 13 employés que nous avions au départ, un seul a quitté l'entreprise, souligne fièrement M. Legris. Et on a un taux de rétention très élevé si on ne tient pas compte des fins de contrats. »
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Nvizzio est soutenue par PME MTL Centre-Ville