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Collectif Lutherie Montréal : une communauté d’artisans

Défi d’entrepreneur | 10 juin 2023

Collectif Lutherie Montréal : une communauté d’artisans

Depuis septembre 2022, une dizaine de personnes spécialisées en lutherie et en archèterie ont uni leurs forces au sein d’un collectif où ils peuvent œuvrer en synergie tout en partageant de l’outillage et des locaux.

Niché au cœur du quartier La-Petite-Patrie à Montréal, le presbytère de la Paroisse Saint-Arsène accueille désormais le Collectif Lutherie Montréal. Ce dernier réunit des personnes qui confectionnent des violons, des altos, des violoncelles et des archets de façon artisanale. Sélection du bois, fabrication des différentes pièces, pose des cordes, application du vernis, tout est fait à la main et selon un savoir-faire historique.

Le collectif a vu le jour sous l’impulsion de Fabienne Gauchet, Guillaume Turgeon, Isabelle Wilbaux et Louis Gord, quatre luthières et luthiers de renom connus tant sur le plan international que sur la scène locale.

« Depuis 2015, Fabienne et moi partagions un atelier à proximité de celui d’Isabelle et Louis. Nos échanges étaient réguliers et productifs, aussi lorsque nous avons déménagé, nous avons décidé de chercher un atelier qui pourrait nous accueillir tous les quatre », explique Guillaume Turgeon.

De fil en aiguille, ils ont imaginé un nouveau modèle : un regroupement favorisant les échanges tout en préservant l’individualité du travail de chacun et chacune.

C’est ainsi qu’est né le Collectif de lutherie de Montréal.

Partage d’expertise et d’outillage

Dans des espaces fraîchement rénovés, 10 personnes spécialisées en lutherie et en archèterie - bientôt une 11e - partagent des espaces privés et communs. Ils ont accès à une salle des machines, et, à terme, une salle de vernis, un espace photo et un local d’accueil des musiciens et musiciennes seront aussi déployés.

« Nous accueillons également des luthiers non-résidents, de Montréal et d’ailleurs, qui peuvent utiliser les locaux à l’heure », indique Guillaume Turgeon. L’OSBL souhaite aussi devenir un centre de référence, de documentation et de formation pour le milieu de la lutherie contemporaine.

« Nous avons offert un atelier sur la fabrication de pigments à base d’extraits de cochenilles, un processus traditionnel. D’ici peu, nous proposerons un atelier sur l’antiquage de vernis donné par un luthier renommé », ajoute-t-il.

Le Collectif envisage aussi de recevoir des stagiaires et des finissantes et finissants issus d’écoles québécoises et de l’étranger, qui pourront se perfectionner au sein de cette communauté de personnes artisanes.

Des projets et des défis

Guillaume Turgeon souligne que le plus grand défi auquel le Collectif a fait face est le financement. « Nous avons hâte d’établir tous nos services, mais cela nécessite des fonds. Il a aussi fallu financer les rénovations.

En plus d’une campagne de sociofinancement, nous avons reçu une subvention de PME MTL et une bourse dans le cadre du programme d’accompagnement pour la mise sur pied de projets immobiliers culturels collectifs du Conseil des Arts de Montréal. Microcrédit Montréal nous a aussi accordé un prêt », énumère-t-il.

Actuellement, le Collectif planche aussi sur le projet d’achat d’un équipement très coûteux, une dégauchisseuse, qui permet de travailler le bois. La future salle de vernis nécessite aussi des équipements spécifiques, ainsi que le studio photo. Les projets ne manquent pas pour ce jeune OBNL!

Ce qui a le plus surpris les quatre luthiers et luthières lorsqu’ils ont lancé le collectif est la place que prendrait la gestion dans cette aventure. « On ne s’attendait pas à ce que cela demande tant de temps. C’est un défi organisationnel, car nous sommes avant tout des luthiers et pas des gestionnaires. Actuellement, nous essayons d’obtenir une subvention afin de pouvoir embaucher un soutien administratif à temps plein », indique Guillaume Turgeon.

Son conseil aux entrepreneur(e)s d’économie sociale? Enregistrer leur OBNL le plus vite possible, et ce dès les débuts du projet.

« En économie sociale, chaque année d’existence compte pour pouvoir avoir accès à différents budgets de subventions. En ce qui nous concerne, nous avons retardé notre enregistrement en raison de la pandémie, et on s’en ressent aujourd’hui », conclut le luthier.

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Le Collectif de lutherie de Montréal a reçu l’accompagnement et le financement des spécialistes en économie sociale de PME MTL Centre-Est et la Caisse d'économie solidaire Desjardins.

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