Collégial en affaires : que sont devenus les anciens lauréats?
Trois anciennes lauréates de Collégial en affaires racontent leur cheminement depuis qu’elles ont participé à ce concours.
Riche en enseignement et formateur! C’est le constat global que posent les trois lauréates à propos de leur expérience. Rappelons que Collégial en affaires se veut un programme d’appui à l’entrepreneuriat chez les étudiants de niveau collégial, afin de stimuler leur esprit de création entrepreneurial.
Il est né d’un partenariat entre PME MTL, la Table d’action en entrepreneuriat de Montréal, le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et le Collège de Rosemont.
Lors de sa première édition en 2016, six idées de projets ont été présentées par 18 étudiants du Collège Rosemont. Depuis, 185 projets ont été proposés par 843 étudiants issus de huit établissements collégiaux, alors que plus largement, près de 3000 étudiants ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat et au démarrage d’entreprise.
Une véritable histoire à succès qui repose sur l’implication de jeunes animés par la flamme entrepreneuriale.
Un programme très motivant
Romane L’Hémeury a participé à Collégial en affaires en 2022. Cette étudiante au DEC en Gestion de commerces au Cégep du Vieux Montréal explique que c’est le premier concours auquel elle a eu l’occasion de participer, une expérience qu’elle ne regrette nullement. « Tout ce que j’ai appris dans le cadre du programme, j’ai pu l’appliquer dans mes cours. Cela m’a été très utile et surtout très motivant », témoigne-t-elle.
Son projet, Ova, est une technique funéraire écologique. « J’ai développé un concept de cercueil biodégradable, sur lequel on pourrait planter un arbre », explique-t-elle. En plus d’être respectueux de l’environnement, ce rituel est une belle façon de rappeler le cycle de la vie. « Ova est encore sur la table à dessin, je travaille à trouver des fonds pour la recherche et le développement », indique l’étudiante.
À ceux qui se demandent s’ils devraient participer, elle conseille de ne pas hésiter et de s’inscrire. « C’est parfait pour commencer, cela donne une bonne idée de ce à quoi peut ressembler un concours et ce n’est pas trop stressant. On a des mentors, on se bâtit un réseau et lors de la journée entrepreneuriale, on peut glaner plein d’idées! », souligne-t-elle, ajoutant qu’elle a poursuivi sur sa lancée et que depuis elle continue à participer à des événements en entrepreneuriat chaque semaine.
Un concours qui a tout changé
Marie-Gabrielle Lavoie est l’un des lauréats de Collégial en affaires de l’année 2021. Alors étudiante à l’AEC en Comptabilité au Collège de Rosemont, elle explique que le concours a complètement modifié son parcours professionnel.
« J’ai présenté un projet d’application mobile destinée aux proches aidants. Cette application vise à faciliter la gestion des rendez-vous médicaux, elle permet de déposer des documents protégés, mais également d’accéder à un moteur de recherche pour trouver des services », détaille-t-elle.
En travaillant sur ce projet, elle réalise que sa façon à elle de faire preuve d’entrepreneurship est d’aider les autres. De fil en aiguille, elle se dirige dès lors vers l’économie sociale et œuvre aujourd’hui comme agente de développement au Pôle d’économie sociale Vallée-du-Haut-Saint-Laurent.
« J’ai trouvé ma voie, et Collégial en affaires m’a permis de voir plus loin. J’ai eu la chance de faire du réseautage, de trouver des appuis, d’apprendre par le biais des formations chaque semaine. J’ai eu l’occasion de développer une posture d’entrepreneur et aujourd’hui, grâce à mon travail, je peux donner à d’autres le goût d’entreprendre en économie sociale », indique-t-elle.
Son message aux étudiants? « Foncez! Participez au concours pour le défi, vous ne pouvez pas perdre et vous pourriez même faire faire croître vos possibilités. Vous allez également acquérir sur le terrain et rapidement une précieuse expérience », assure-t-elle.
Un atout pour son CV
De son côté, Souk Kham est l’une des lauréates du concours de 2020. « J’étudiais alors en design graphique au Collège Ahuntsic dans une perspective de changement de carrière. Durant le confinement, avec des amis on se rencontrait en ligne pour jouer à des jeux afin de se distraire. Mais au bout d’un certain temps, c’est devenu redondant, c’est pourquoi j’ai eu l’idée d’inventer un nouveau jeu », se souvient-elle.
Celui-ci s’intitule Trialofun. En relevant des défis, les joueurs obtiennent des lettres qui leur permettront de découvrir une phrase cachée.
Pour savoir comment le commercialiser, elle a alors contacté PME MTL qui lui a proposé de participer au concours. « Grâce à cela, j’ai pu explorer toutes les facettes de l’entrepreneuriat, démarrage, promotion, vente, etc. Cela m’a fait grandir et je suis très fière du chemin parcouru. J’ai également reçu beaucoup d’aide, au final cela a été une expérience extrêmement enrichissante », mentionne-t-elle.
Actuellement à l’emploi d’une entreprise en TI, Souk Kham a mis sur pause la commercialisation de son jeu. Elle encourage néanmoins les étudiants à participer à Collégial en affaires. « Non seulement on apprend à connaître le parcours à suivre pour lancer une entreprise, mais on devient aussi plus débrouillard et autonome. C’est également un atout pour son CV, en particulier lorsqu’on sort de l’école et qu’on possède encore peu d’expérience », estime-t-elle.