Par le jeu, KiDream incite les jeunes à la découverte

Défi d’entrepreneur | 26 août 2020

Parce que bien des enfants rêvent de devenir pompiers, médecins ou encore astronautes, KiDream leur permet de mieux connaître la réalité de ces métiers et professions par des simulations et des expériences ludiques inoubliables.

Durant son enfance en Tunisie, Foued Sleimi était fasciné par l’univers des avions au point où il rêvait de devenir pilote. Toutefois, il n’a jamais pu concrétiser son ambition. Qu’à cela ne tienne, il a choisi d’étudier le design industriel dans le but d’éventuellement dessiner des appareils et, ainsi, d’œuvrer dans ce monde qui le captivait.

C’est alors qu’il a constaté comment des exercices de simulation et d’immersion permettaient de pénétrer dans un univers, puis d’en découvrir les multiples facettes de l’intérieur.

Par exemple, le simple fait de s’installer dans une cabine de pilotage nous donne une toute nouvelle dimension face au métier de pilote. On vit alors l’espace, on entre en rapport avec les instruments de bord, etc. 

Apprentissage par le jeu

Cette manière bien spéciale de se familiariser avec un métier a inspiré l’entrepreneur dans la création du Centre d’amusement éducatif KiDream. Installé dans l’arrondissement de Saint-Léonard depuis la fin de l’hiver dernier, ce vaste espace occupe 25 000 pieds carrés. Il se veut la rencontre entre un centre de loisirs/divertissement et un lieu de découverte de diverses professions d’avenir pour les jeunes.

Notre mission est de faire vivre aux jeunes une expérience amusante et de leur procurer du même coup un apprentissage qui leur donnera le goût d’avoir plus tard un impact positif sur la société.

Ces derniers y vivent des expériences enrichissantes et stimulantes dans lesquelles ils jouent le rôle de professionnels. Ainsi, une dizaine de disciplines, de métiers et de secteurs leur sont présentés : assemblage aéronautique, cosmologie, construction, monde hospitalier, écologie, milieu policier, pompier, pilotage, robotique, etc. Toute la programmation y est bâtie autour du principe d’éduquer les enfants en jouant.

« Notre mission est de faire vivre aux jeunes une expérience amusante et de leur procurer du même coup un apprentissage qui leur donnera le goût d’avoir plus tard un impact positif sur la société, explique Foued Sleimi. L’objectif est de les inspirer à devenir de meilleurs citoyens par le biais d’une expérience concrète, engageante, didactique, mais surtout amusante. »

Le concept à la base de KiDream repose sur des outils qui divertissent dans un premier temps, mais qui comportent aussi des éléments pédagogiques. Ils permettent aux jeunes participants de développer leur confiance en eux, à leur rythme. « Nous nous définissons comme un laboratoire d’émotions. Ainsi, nous mettons l’imagination, la créativité, l’expression orale et la collaboration au centre des activités dans le but de stimuler les forces et les talents des jeunes. Nous nous inspirons du psychologue David Kolb, qui a écrit que l’apprentissage est le processus par lequel la connaissance est créée par la transformation de l’expérience. » 

Délaisser la tablette, vivre des expériences

Pour Foued Sleimi, la découverte de professions, de métiers et de disciplines en bas âge entraîne des impacts positifs bien des années par la suite. « Je suis passionné par les sensations de l’enfance. Elles accompagnent une personne longtemps après les avoir vécues. En ouvrant de nouveaux horizons aux jeunes, nous les aidons dans leur éventuel choix de carrière. Et par la bande, nous participons à la diminution du décrochage scolaire, car nous tentons de les orienter vers une passion qui va les animer. »

Nous avons mis en scène des professions de manière à ce qu’elles soient associées à des moments forts qui marquent les participants. 

Un autre but de KiDream est de faire en sorte que l’univers des enfants ne se limite pas qu’à ce qu’ils découvrent sur un écran d’ordinateur ou une tablette. « Avec différents pédagogues, psychologues et autres spécialistes, nous avons mis en scène des professions de manière à ce qu’elles soient associées à des moments forts qui marquent les participants. Par expérience, je peux témoigner que quand un jeune "capote" au moment de prendre place dans un camion de pompier, cela laisse des traces positives en lui. »

Toujours en lien avec sa mission éducative, KiDream laisse également une place à la sensibilisation envers l’écologie. Un espace permet ainsi aux jeunes de tout connaître sur les mécanismes de triage, recyclage, déchiquetage et autres. De même, ils peuvent aussi prendre conscience de l’impact désastreux des produits jetés dans les cours d’eau et même de l’état actuel de fragilité des océans en raison de la pollution. On le constate, l’apprentissage est omniprésent ici. Même l’espace réservé aux activités de trampoline permet aux jeunes sauteurs d’apprendre en quoi consiste la gravité.  

Concept exportable

Née peu de temps avant le début de la pandémie en mars, KiDream a vu cette crise compliquer son arrivée, elle qui vise notamment la clientèle des écoles et des CPE. Cela dit, Foued Sleimi a néanmoins pu conclure des ententes avec diverses entités, dont les commissions scolaires Marguerite-Bourgeois et Marie-Victorin.

Il se dit optimiste en vue de la rentrée automnale et d’un éventuel retour à la normale. « Nous avons investi plus d’un million de dollars pour mettre en place notre concept dans un édifice dont nous avons pris possession alors qu’il ne restait que les quatre murs. Pendant six mois, nous avons travaillé 16 heures par jour afin d’en faire un lieu unique et tout à fait spécial. Nous avons grandement confiance en notre modèle et nous pensons qu’il sera exportable d’ici quelques années. Après tout, un peu comme Walt Disney, nous vendons du bonheur à petit prix. »

Comment PME MTL a fait la différence pour KiDream

« Les gens de PME MTL nous ont pris en main, tant d’un point de vue monétaire qu’avec un partage d’expertise dans une foule de disciplines, des ressources humaines jusqu’au développement des affaires en passant par l’établissement de la stratégie et la recherche de financement. Je leur parle presque chaque jour et je les considère comme des membres de la famille. »

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KiDream est soutenue par PME MTL Est-de-l'Île

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