Au-delà de la transformation physique qu’elle est en train de subir, la Plaza Saint-Hubert vit une phase majeure de modernisation et de repositionnement stratégique.
Peu de rues commerciales montréalaises sont visuellement aussi distinctes que la Plaza Saint-Hubert, caractérisée par les imposantes marquises vitrées installées en 1984 pour protéger ses piétons des intempéries. Or, ces derniers mois, les célèbres structures ont été démontées dans le cadre d’une vaste opération de revitalisation de l’artère.
90 % des participants à un sondage ont souhaité voir réapparaître des marquises.
« Nous n’avons pas eu le choix de les retirer, car la Ville de Montréal devait moderniser les infrastructures souterraines, indique Mike Parente, directeur de la Société de développement commercial (SDC) Plaza St-Hubert. Toutefois, l’occasion était belle pour aménager l’artère en entier, de manière à en faire désormais un lieu servant à l’ensemble de la communauté. Un exemple à ce chapitre : l’élargissement des trottoirs nous permettra maintenant d’y tenir des événements sans empiéter sur la rue et nuire à la circulation automobile. »
À titre d’exemple et sans en dévoiler les détails, le dirigeant évoque la possibilité de mettre en place un marché de Noël autour du Bain Saint-Denis (entre Jean-Talon et Bélanger), qui serait pour l’occasion transformé en place publique. « Nous désirons aussi exploiter des thématiques récurrentes comme le temps de sucres, la période des récoltes, etc. »
Bonifier certains créneaux
On le constate, les changements envisagés vont au-delà des aspects physiques et ils traduisent une volonté de redéfinir la Plaza Saint-Hubert. « Aujourd’hui, les gens veulent vivre des expériences et découvrir des nouveautés sur tous les plans, rappelle Mike Parente. Donc, dans cette optique, nous cherchons notamment à accentuer l’aspect social de la Plaza pour démontrer qu’elle ne vit pas que de 9 h à 17 h. » Par conséquent, la restauration et le divertissement font partie des catégories ciblées pour les prochaines années.
Par ailleurs, plus de 85 % des quelque 400 commerces présents sur la Plaza sont détenus et exploités par des propriétaires indépendants, un avantage certain, estime le Mike Parente. « Ces gens sont présents dans la communauté, leurs familles vivent dans le quartier. Dans un contexte où les consommateurs recherchent de la proximité et où l’achat local s’avère une préoccupation grandissante, cela nous démarque. »
Un autre attribut sur lequel la SDC Plaza Saint-Hubert mise est la concentration de créateurs qu’on y trouve. « Un commerce, c’est bien plus que de la brique et du mortier. Avec des dizaines de créateurs qui fabriquent eux-mêmes les produits qu’ils vendent, dans l’alimentation, le vêtement, etc., nous pouvons en toute légitimité répondre aux besoins des gens qui veulent soutenir le commerce d’ici. »
Tabler sur des acquis
Ce nouveau positionnement en cours d’implantation répond-il à une volonté de s’éloigner d’une vieille perception voulant que la Plaza Saint-Hubert soit d’abord et avant tout la destination des futurs mariés? « Avec une cinquantaine de magasins spécialisés et destinés aux mariés et aux autres types de célébrations, nous ne renions pas du tout cette réalité, bien au contraire, indique Mike Parente. De fait, c’est un des éléments faisant en sorte que 40 % de nos visiteurs proviennent de l’extérieur du quartier. En plus, comme ce sont habituellement des gens assez jeunes, cela nous rapproche d’une clientèle susceptible de revenir nous fréquenter pendant plusieurs années. »
L’élargissement des trottoirs permettra d’y tenir des événements sans empiéter sur la rue.
Sur ce plan, un atout supplémentaire est la localisation géographique de l’artère, servie par trois stations de métro et six circuits d’autobus. « Au fil des ans, nous avons pu maintenir l’équilibre entre des commerces de proximité et des boutiques de destination. Pensons entre autres à Lozeau (magasin de référence en photographie depuis 1927), qui attire une clientèle venue de très loin, à Chaussures Semy (qui se spécialise dans l’importation de souliers, bottes et sacs à main haut de gamme) et à Dracolite (boutique de création d’objets médiévaux, historiques et fantastiques). »
Des marquises de nouvelle génération
Question de ne pas rompre totalement avec le passé, des marquises contemporaines seront réinstallées lors de la dernière étape des travaux de réaménagement, prévue pour l’automne 2020. « Dans un sondage mené à la fois auprès de nos membres marchands et des consommateurs, 90 % des participants ont signalé leur souhait de voir réapparaître des marquises, mais moins invasives que les précédentes, explique Mike Parente. Elles reviendront donc sous une nouvelle forme qui, contrairement à la première génération, ne cachera pas 50 % des façades et enseignes commerciales, et n’obstruera pas la vue des fenêtres des bureaux situés à l’étage supérieure. »
Expertise offerte aux commerçants
Partenaire précieux de la SDC Plaza Saint-Hubert dans cette vaste initiative, l’équipe de PME MTL Centre-Est l’accompagne dans une multitude de facettes, du financement jusqu’à la recherche de solutions en vue d’implanter la diversité commerciale visée.
Mieux encore, ses spécialistes contribuent au plan de match de l’organisation en épaulant sur le terrain les marchands de l’artère. « Nous leur fournissons de l’aide et du service-conseil concernant diverses composantes, comme la mise en valeur des marchandises, l’aménagement efficace des étalages, la gestion, etc. De fait, nous mettons à la disposition des marchands des experts dans différentes disciplines afin d’accroître leurs connaissances sur des aspects parfois mal compris », conclut Jean-François Lalonde, directeur général de PME MTL Centre-Est.
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