Vous êtes à la recherche de financement pour un projet visant à améliorer le bilan environnemental de votre entreprise? Ça tombe bien, il existe plusieurs programmes qui offrent soutien financier et accompagnement pour amorcer vos premiers pas verts ou aller encore plus loin dans votre démarche. Un guide pour mieux s’y retrouver.
Améliorer l’efficacité énergétique de votre bâtiment, réduire les émissions des gaz à effet de serre de vos méthodes de fabrication, optimiser la gestion des matières résiduelles, acquérir une technologie verte, mettre en œuvre un projet d’économie circulaire… Autant de façons d’intégrer l’écoresponsabilité à votre mission d’entreprise. Et trouver l’aide financière pour y arriver n’est plus vraiment un problème.
« Il existe une panoplie de programmes de financement offerts par les différents paliers de gouvernement, des associations sectorielles, des organismes publics et parapublics sans oublier les fonds privés de capital risque », affirme Laura Melo Amaya, conseillère en pratiques écoresponsables à PME MTL Est-de-l’Île.
L’aide financière prend diverses formes : prêts directs, garanties de prêt, subventions, subventions salariales, investissement en capital de risque sont disponibles pour la réalisation de projets innovants des entreprises, qu’elles soient en démarrage ou bien établies.
Face à cette abondance de solutions, il peut être difficile pour un entrepreneur de déterminer quel programme est le plus approprié pour concrétiser son projet. La solution : cogner à la porte de PME MTL. « On est là pour l’aider à trouver le ou les fonds qui vont lui permettre d’aller de l’avant, ajoute la conseillère. S’il a plusieurs projets pour verdir ses activités, on lui permet d’aller chercher tout ce qui est disponible. »
Pour des projets bien ficelés
Parmi tous les programmes disponibles, il y a le Fonds Écoleader, une initiative du gouvernement québécois, qui s’appuie sur un réseau de conseillers régionaux. C’est PME MTL qui agit comme accompagnateur de ce programme pour les entreprises de la région montréalaise.
« On est là pour s’assurer de l’admissibilité des projets soumis par les entreprises. Sinon, on peut les diriger vers d’autres fonds disponibles. On aide également les entrepreneurs dans la révision du dossier avant le dépôt. Celui-ci n’est pas toujours bien ficelé, il reste du travail à faire pour bien définir l’objectif environnemental et ses retombées », explique Laura Melo Amaya qui est une des deux agentes du Fonds Écoleader à PME MTL.
L’aide financière est destinée à l’embauche d’experts pour réaliser des études (audit, études de faisabilité, diagnostic, etc.), élaborer des plans d’action et accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de nouvelles pratiques. « Le fonds compte un réseau de quelque 400 experts. On aide les entreprises à en trouver un en lui soumettant une liste de quelques experts correspondant au profil recherché. Notre rôle, c’est aussi de mettre les dirigeants en contact avec des partenaires potentiels », explique Mme Amaya.
Les analystes du Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD) évaluent tous les projets et ceux d’Écotech Québec se concentrent sur les projets qui visent des technologies propres.
Depuis son lancement en 2019, plus de 50 000 entreprises ont été sensibilisées aux opportunités liées à l’adoption de pratiques d’affaires écoresponsables et plus de 1100 projets ont été déposés au programme pour l’entièreté du Québec. Près 25% de ces projets se situent à Montréal.
PME MTL dispose également du Fonds innovation, productivité et développement et durable qui propose une subvention d’un montant maximal de 50 000 $ qui ne doit pas dépasser 80 % du coût total du projet d’affaires.
Ce fonds qui vise à soutenir des projets d’affaires pour la mise en marché d’innovations, l’implantation ou l’amélioration de pratiques en matière de développement durable ou qui contribuent à l’amélioration de la productivité des entreprises. Les experts de PME MTL peuvent accompagner les entreprises avant le dépôt de leur dossier.
Un passage obligé
Selon Laura Melo Amaya, les entreprises n’ont plus trop le choix de s’orienter vers le développement durable en raison du contexte réglementaire qui évolue et justifie la mise en place de tous les programmes d’aide.
Deux exemples parmi d’autres : l’an dernier, la Ville de Montréal a adopté une nouvelle politique d’approvisionnement responsable pour l’ensemble de ses acquisitions en biens et services. Elle vise à faire affaire avec des fournisseurs qui sont prêts à rendre compte de leurs avancées en matière d’écoresponsabilité et à améliorer leurs pratiques en continu. Montréal a aussi adopté son Plan directeur de gestion des matières résiduelles 2020-2025 qui s’est fixé un objectif ambitieux de devenir une ville zéro déchet d’ici 2030.
Les donneurs d’ordre et les gouvernements ont aussi des exigences de plus en plus élevées à l’égard de leurs fournisseurs. Prendre le virage de l’écoresponsabilité devient donc un passage obligé pour se démarquer sur les marchés publics.
Il y a aussi une autre excellente raison d’accélérer le pas : l’urgence d’agir pour le bien de la planète, un enjeu qui nous concerne tous.
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