Les Laboratoires Micom se sont focalisés pendant longtemps sur l’offre de services de tests à des entreprises du secteur du mobilier de bureau. Mais, les circonstances l’ont forcé à se diversifier et à miser sur le marketing numérique pour trouver de nouveaux clients.
Devenir son propre patron. C’est ce qui a poussé Michel Comtois à créer les Laboratoires Micom en 1999. À l’époque, ce créateur dans l’âme siégeait sur des comités américains et canadiens chargés de rédiger les normes en vigueur dans le domaine de l’ameublement de bureau. Voyant un créneau non exploité, il lance donc son entreprise spécialisée dans les tests pour des manufacturiers voulant s’assurer de la qualité et de la durabilité de leurs meubles de bureau.
La petite entreprise affiche une croissance constante jusqu’au début des années 2010. À l’époque, le gouvernement fédéral, qui constitue un gros client du mobilier de bureau au Canada, change ses règles en matière d’achats, affectant ainsi le marché manufacturier et, par répercussion, celui des essais de meubles de bureau.
Développer de nouveaux marchés
Michel Comtois décide alors d’accentuer la diversification des tests offerts par son entreprise. « Les tests de mobilier de bureau, qui ont constitué jusqu’à 80 % des ventes, n’en représentent plus que le quart, explique-t-il. Avant, on parlait du département des meubles et de « l’autre » département tellement le premier était important. »
Le nouveau site, c’est un peu notre carte d’affaires ! Le site ramène plus de clients que les agents manufacturiers auxquels j’ai pu faire appel.
Aujourd’hui, les Laboratoires Micom proposent aussi des essais de simulation des effets du transport sur les emballages, des tests de matériaux afin d’en évaluer la résistance et les propriétés ou encore des tests de vieillissement accéléré de produits et d’évaluation de l’impact du soleil ainsi que des intempéries. Cette évolution a nécessité un investissement de centaines de milliers de dollars en équipement, financé grâce aux fonds propres de l’entreprise et à un prêt bancaire.
Miser sur le marketing numérique
Être en mesure de proposer une large gamme de tests ne suffisait pas pour de trouver de nouveaux clients, il fallait encore se faire connaître d’eux. Pour y parvenir, Michel Comtois a bien essayé le classique télémarketing mais sans succès. La refonte du site internet de Micom s’impose alors dans son esprit. « Lors de ma première tentative de rédaction d’une planification stratégique il y a environ 5 ans, je n’arrivais pas à terminer le processus car j’en revenais toujours au même point : notre site internet avait besoin d’être refait pour générer de la visibilité et donc de la demande. ll nous fallait développer le marketing numérique ».
À l’hiver 2014, Micom se lance donc dans la rénovation de son site, épaulée par une agence spécialisée. Le défi est de taille car ce ne sont pas moins de 300 pages qui doivent être créées dans les deux langues afin de présenter l’étendue des tests pratiqués par l’entreprise. Des informations tellement pointues que seule Micom est capable de les écrire. C’est Michel Comtois lui-même qui s’attèle donc à cette rédaction ultratechnique, en duo avec un employé s’occupant de traduire les contenus en français.
Au bout de deux ans, le nouveau site est enfin prêt! Sa fréquentation passe de quelques centaines à 4 500 visites par mois. « C’est un peu notre carte d’affaires, se félicite-t-il. Ce site ramène plus de clients que les agents manufacturiers auxquels j’ai pu faire appel. »
Pour accroître le trafic, Michel Comtois écrit, sur le blogue de Micom, des articles traitant par exemple des changements de normes. Des articles qui sont notamment partagés sur des groupes spécialisés LinkedIn afin de faire connaître encore davantage Micom par de futurs clients.
Automatiser le marketing numérique de la PME
Devant ce succès, l’entrepreneur souhaite désormais accentuer encore davantage ses efforts en matière de marketing numérique. Il mise sur la génération de leads grâce à l’intelligence d’affaires. « L’idée est d’établir un lien de confiance avec les clients potentiels afin que les gens nous découvrent puis se souviennent de nous lorsqu’ils ont besoin de réaliser des tests », indique Michel Comtois.
La prochaine étape consistera à automatiser le marketing de cette petite entreprise de 15 employés. L’objectif est de la faire croître de 10% par an et de porter la fréquentation de son site à 6 000 visiteurs uniques par mois.
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Les Laboratoires Micom sont sontenues par PME MTL Ouest-de-l'Île.