Bon Débarras : le porte-voix des ventes de garage

Défi d’entrepreneur | 2 juil. 2019

Pourquoi se contenter d’afficher une vente de garage sur les poteaux du voisinage quand la plateforme Bon Débarras peut décupler la portée de l’événement?

Fille d’une antiquaire, Julie Magnien a toujours eu un intérêt pour les brocantes et autres ventes de débarras. À son arrivée au Québec, en mars 2016, la jeune femme a été surprise de constater que les gens qui organisaient de tels événements se limitaient la plupart du temps à les afficher dans le quartier.

Elle a alors eu l’idée de concevoir une plateforme destinée autant à ceux qui désirent faire connaître leur vente qu’aux curieux qui cherchent des aubaines et des trouvailles. « Afficher une vente sur des poteaux réduit sa portée au quartier immédiat, explique l’entrepreneure. L’exposer d’avance sur le Web attire l’attention de gens venant de loin pour parcourir les ventes chaque fin de semaine. »

Bon Débarras s’investit d’une mission beaucoup plus vaste qu’une simple plateforme de diffusion, précise Julie Magnien. « L’objectif est double : encourager l’économie circulaire en stimulant le réemploi des biens usagés et favoriser l’entraide entre voisins. »

Bien s'entourer

L’affichage d’une vente sur Bon Débarras est gratuit, mais le site se finance par des mises en valeur de type premium, comme celles sur des sites de petites annonces. Autre source de revenus : la publicité, que gère Julie Magnien elle-même, plutôt que de recourir à une régie. Ainsi, quand un utilisateur clique sur une vente afin d’en savoir plus, un bandeau apparaît du côté droit de l’écran.

L’entrepreneure a également fait preuve d’autonomie sur le plan technologique en réalisant, avec son conjoint, plusieurs des étapes menant au déploiement de Bon Débarras. Elle a toutefois recours au talent de jeunes développeurs montréalais pour la programmation informatique qui s’avère complexe, car le site Web est « dynamique » : son contenu change au gré de l’utilisation qu’en font les utilisateurs.

Connaître son marché actuel et futur

Puisque la géolocalisation est au cœur de sa stratégie et qu’elle entretient pour son site des visées nationales, la fondatrice de Bon Débarras a dû s’imposer un cours accéléré de géographie du Québec. Après tout, elle ne s’y est installée qu’un an avant de déployer son projet. « Il m’a vite fallu apprendre où se trouvent des villes comme Beloeil et Rivière-du-Loup. D’ailleurs, je ne suis pas encore certaine de différencier Lanaudière et la Mauricie », lance-t-elle en riant.

Encourager l’économie circulaire, stimuler le réemploi des biens usagés et favoriser l’entraide entre voisins.

Autre apprentissage pour Julie Magnien : la nécessité de remplir les périodes creuses hors des périodes de pointe des ventes de débarras. « Le premier hiver a été difficile, car il ne se passait rien. » Pour y remédier, elle a élargi sa plateforme aux bazars, aux friperies et aux ventes de charité.

Des chiffres et des projets

Dans un souci d’attirer les internautes, Julie Magnien bonifie périodiquement Bon Débarras de contenus variés : conseils d’organisation d’une vente, réglementations municipales, historique d’objets, trucs de rangement, entretien des meubles et des bijoux, etc.

Après deux ans d’existence, environ 5 000 ventes ont été annoncées sur son site, lequel attire quotidiennement, selon les périodes, de 200 à 2 000 visiteurs uniques. Ils y parcourent en moyenne six pages par visite. Pour l’avenir, le déploiement d’une application fait partie du plan d’affaires de la dirigeante, tout comme une éventuelle collaboration avec un journal qui afficherait sur son propre site ou dans une version de papier la carte détaillée des ventes de débarras du jour.

Comment PME MTL a fait la différence pour Bon Débarras

« L’équipe de PME MTL m’a contactée après ma participation au défi Ose Entreprendre. Ses membres aimaient l’aspect innovateur de Bon Débarras. J’en ai profité pour signaler mes enjeux de réseautage et de notoriété. PME MTL m’a conseillée dans la rédaction de mon plan d’affaires et dans l’utilisation de certains outils visant à accroître ma présence. Par exemple, ayant le nez trop collé sur mon projet, je n’employais pas au maximum les capacités de LinkedIn. D’un point de vue personnel, c’est très stimulant pour l’estime de soi de voir PME MTL croire en moi. »

Le conseil de Julie Magnien pour les entrepreneurs en démarrage :

« La persévérance est de mise. N’arrêtez pas tout dès la première embûche, car elles font partie de l’expérience et de l’apprentissage. De même, soyez réaliste et ne vous imaginez pas entrer en Bourse six mois après le lancement de votre projet. Une idée, ça se développe, ça se peaufine, l’important c’est de croire en elle ! »

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Bon Débarras est soutenue par PME MTL Centre-Ouest

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