Quench: la start-up agile

Défi d’entrepreneur | 19 mars 2019

Quatre milléniaux. Une application. Des bars partenaires. Un succès. Quench est une startup en pleine croissance. Elle permet de géolocaliser les bars et de connaître leurs caractéristiques. La cerise sur le gâteau : grâce à un accord avec les tenants de bars, le premier verre est offert aux utilisateurs. Après des essais-erreurs et des pivots, l’équipe savoure la réussite.

Karl-Javid Lalonde-Dhanji, 26 ans, et ses associés ont connu la consécration : sélectionnés par les Dragon’s Den du Canada, ils ont donné une telle prestation que les investisseurs ont tous été intéressés par leur projet. Finalement, c’est avec Arlene Dickinson, propriétaire d’une entreprise en marketing, Venture Communication et d’un fonds d’investissement, District Ventures Capital, qu’ils ont fait affaire. Leur rêve!

La dragonne a aussi créé un accélérateur à Calgary que l’équipe a rejoint automatiquement. « On y est depuis le mois d’août et il nous offre des ressources incroyables. On tisse un autre réseau avec des dirigeants de grandes entreprises. Ça nous donne aussi une bonne visibilité », explique Karl-Javid Lalonde-Dhanji, cofondateur de Quench avec Nacer Sa.

Aujourd’hui, Quench compte 80 bars partenaires26 000 comptes créés et plus de 9000 utilisateurs par mois. Présente à Montréal et Québec, l’application gagnera les rives nord et sud avant d’aller à Toronto. « On est en pleine croissance », se réjouit le cofondateur.

Quench : première application difficile à mettre à l’échelle

La route a été longue pour en arriver à ces résultats. 

Tout a commencé en 2014. Deux amis de longue date ont eu l’idée de créer une application pour permettre de payer de sa table au restaurant sans avoir à attendre le serveur.  « On a mis beaucoup de temps à trouver un partenaire pour la développer », se souvient le cofondateur. Finalement, deux ingénieurs logiciels sont devenus partenaires de l’entreprise et l’appli -Presto- a été lancée. Sauf que « c’était difficile de mettre à l'échelle, il fallait aller démarcher bar par bar », poursuit-il.

De plus, « le problème fondamental des bars n’est pas le processus de paiement, mais bien le manque d’achalandage : la concurrence est immense », constate Karl-Javid Lalonde-Dhanji. C’est ainsi que l’équipe a fait un pivot et que Quench – qui veut dire étancher sa soif en anglais- est né. C’était en juillet 2017.

On veut tester nos idées pour voir si le marché répond bien et on n’hésite pas à pivoter pour s’adapter aux besoins 

Initialement, l’utilisateur payait des frais mensuels pour avoir accès à l’application. Depuis janvier, elle est gratuite. Une personne qui est en ville et cherche un endroit où s’arrêter boire un verre peut rechercher avec l’application tous les bars aux alentours et choisir celui qui correspond le mieux à l’ambiance qu’il recherche. Une occasion pour les bars d’avoir plus de consommateurs. Un bon argument pour les convaincre de devenir partenaires de Quench et d’offrir le premier verre de la soirée aux nouveaux venus.

« On a choisi d’aller vers une solution marketing qui nous permettait d’avoir un plus grand nombre d’utilisateurs plutôt qu’une solution opérationnelle comme c’était le cas avec la précédente », affirme le jeune entrepreneur. Il a fallu reprendre l’image de marque, le marketing au début pour recréer un univers pour Quench.

Pas peur d’essayer... et de rebrousser chemin

Mais les jeunes entrepreneurs sont dans un état d’esprit de « lean startup » : « On veut tester nos idées pour voir si le marché répond bien et on n’hésite pas à pivoter pour s’adapter aux besoins », lance Karl-Javid Lalonde-Dhanji, qui se réjouit d’avoir été prudent et d’avoir testé la première application avant d’investir des sommes importantes dans le projet.

La preuve est maintenant faite que Quench a un marché. Pour pouvoir aller plus loin, l’équipe a ouvert l’entreprise au capital de risque, « la meilleure décision qu’on n’ait jamais pu prendre », martèle le cofondateur. Aujourd’hui, l’entreprise compte quatre investisseurs. Elle est en pleine croissance et en phase de structuration. Son passage aux Dragons va lui donner un nouveau coup de pouce.

Au programme de 2019 : l’expansion géographique et le déploiement à plus grande échelle. L’équipe n’a pas non plus abandonné son idée première développée avec Presto. « Nous la relancerons quand on aura une audience assez large avec Quench », assure Karl-Javid Lalonde-Dhanji.

C’est l’agilité et la méthode de l’essai-erreur qui ont rapporté dans la stratégie des fondateurs de Quench, qui doivent maintenant gérer la croissance. Un beau problème.

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L'entreprise Quench est soutenue par PME MTL Centre-Ouest.

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