L’économie sociale, un modèle pour l’avenir

Parole d’expert | 29 janv. 2020

Le domaine de l’économie sociale regroupe des organismes à but non lucratif (OBNL), des coopératives et des mutuelles dont les visées sont au service d’une collectivité. L’idée maîtresse, c’est d’arriver à marier harmonieusement l’activité économique à la rentabilité sociale. Avec des projets qui touchent l’agriculture urbaine, l’économie circulaire, les nouvelles technologies en culture, la valorisation d’espaces vacants, la mutualisation d’équipements divers, les entreprises d’économie sociale sont en plein essor… et elles semblent toutes désignées pour faire face aux problématiques d’aujourd’hui et de demain.

Faire face au futur

L’économie sociale n’est pas une nouvelle façon de faire des affaires, au contraire. Mais dans le contexte actuel, le milieu entrepreneurial semble avoir un engouement plus vif pour cette approche. Sans nécessairement remettre en doute la validité du système capitaliste, plusieurs en dénoncent toutefois les abus. En effet, lorsque poussé à l’extrême, le régime capitaliste a par le passé engendré des dérives : de la main-d’œuvre bon marché a été exploitée, la production a été délocalisée, les ressources de la planète sont maintenant presque épuisées. Dans ce contexte, ce n’est pas étonnant qu’un intérêt accru pour l’économie sociale se fasse sentir.

Laisser sa trace

Il ne fait aucun doute que ce modèle économique axé sur la collectivité attire les jeunes entrepreneurs, qui sont parfois plus conscientisés aux enjeux de société que leurs aînés. Toutefois, il serait faux de dire que c’est un mouvement porté uniquement par la nouvelle génération. Beaucoup de professionnels au parcours impressionnant arrivent à un certain point de leur vie où l’argent n’est plus une motivation. Bien souvent, ces femmes et ces hommes de carrière en viennent plutôt à chercher un sens à ce qu’ils font au quotidien. Et pour plusieurs, une évidence s’impose : celle de devoir redonner à la collectivité, d’offrir son talent et son expertise à un prix accessible à ceux qui en ont le plus besoin. Jeunes ou moins jeunes, l’important pour ceux qui s’engagent dans la voie de l’économie sociale, c’est de laisser sa marque de manière positive sur la société.

S’ouvrir aux solutions créatives

Loin d’être ancrée dans un carcan traditionnel, l’économie sociale favorise la créativité par sa nature collaborative. En effet, comme les entreprises qui y adhèrent sont nécessairement dirigées par plusieurs personnes, incluant un conseil d’administration formé de bénévoles issus de la communauté, les idées s’y rencontrent et des individus fort différents s’y côtoient. Cette mixité est pour plusieurs une source d’inspiration entrepreneuriale indéniable. Plutôt que de mener un projet en solo, on parle ici de le faire évoluer en groupe, de le nourrir des suggestions d’une multiplicité de têtes pensantes. C’est l’application concrète du proverbe « Deux têtes valent mieux qu’une » … ou pourquoi pas, plus de deux têtes!

L’économie sociale a de beaux jours devant elle si l’on se fie au nombre d’entreprises, au Québec seulement, ayant fait des démarches en ce sens dans les dernières années. Plusieurs sont notamment occupées à trouver des solutions aux problèmes environnementaux les plus urgents. De quoi nous donner de l’espoir pour l’avenir.

500 entreprises d’économie sociale ont été accompagnées par le réseau PME MTL en 2018 et au total, on comptait 2780 entreprises d’économie sociale sur le territoire montréalais en 2016*. Plusieurs sont notamment occupées à trouver des solutions aux problèmes environnementaux les plus urgents. De quoi nous donner de l’espoir pour l’avenir!

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Cet article a été écrit en collaboration avec Carole Couturier, Directrice principale associée en économie sociale à PME MTL Centre-Ville.

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