Se lancer en affaires grâce au repreneuriat, le défi de l'Armoire à glaces

Défi d’entrepreneur | 5 sept. 2018

Choisir de se lancer en affaires, en reprenant les rênes d’une entreprise bien en vue, et ce, avec peu d'expérience? Pourquoi pas! L’histoire entre Valérie Campeau et l’Armoire à glaces prouve qu’en affaires, tout est possible.

Après avoir cumulé dix ans d’expériences de travail dans un grand groupe d'assurance à Montréal, Valérie Campeau a d'abord ressenti le désir de faire le tour du monde avant d'avoir un coup de cœur pour la Thaïlande​ ​et s'établir en tant qu'expatriée à Bangkok pendant cinq ans. ​Elle y a développé des compétences de gestionnaire hors pair en occupant des postes clés dans le domaine des communications marketing, particulièrement en tant que Directrice des Communications au sein d’une école internationale britannique réputée. ​

De retour au Québec, Valérie a décidé de déposer définitivement ses valises et de se lancer dans l'aventure en ouvrant un café indépendant. Pour faire les choses selon les règles de l’art, elle s’est inscrite au cours « Lancement d’entreprise », offert par Entrepreneuriat Québec. Les conseils de son professeur sont arrivés à point nommé : puisqu’elle souhaitait ouvrir un café, on lui a conseillé d’occuper un poste dans un établissement similaire à ce qu’elle souhaitait posséder. Ainsi, elle s’est fait embaucher comme barista chez Starbucks. Elle a occupé ce poste pendant six mois, au cours desquels elle a appris à gérer une caisse, une file d’attente, une machine à café. Ce fut une immersion très rapide dans le domaine du service rapide en restauration​.

Acquérir une entreprise déjà existante et la revitaliser

Forte de cette expérience de travail, de son bagage professionnel et académique, elle s’est sentie fin prête à ouvrir son établissement. C’est alors qu’elle s’est intéressée au fonds de commerce. Une fois les recherches sur le sujet bien entamées, elle s’est lancée à la chasse au local vacant. Elle a trouvé la perle rare sur la Plaza St-Hubert, dans l’arrondissement Rosemont-La Petite Patrie. Au même moment, l’Armoire à glaces, commerce bien établi sur la Plaza, se retrouvait en vente.

De l’aveu même de Valérie Campeau, l’aventure de l’Armoire à glaces l’a fait hésiter. « Les travaux annoncés sur la Plaza me faisaient peur. Or, une rencontre avec des dirigeants de la Ville de Montréal et des commerçants de la Plaza m'a rassuré. »

Qui plus est, l’Armoire à glaces ne sert pas uniquement de la crème glacée : le commerce offre également à sa clientèle du café et des plats préparés.

Lorsque son projet d’affaires est passé d’un démarrage d’entreprise à l’achat d’une entreprise existante, elle a pu compter sur l'expertise en repreneuriat du Centre de transfert d'entreprise du Québec (CTEQ) en suivant une deuxième formation en achat d'entreprise.  


S’affranchir des contraintes saisonnières

Qui mange de la crème glacée en février? Si vous vous trouvez dans un pays du Sud, nous allons vous croire! L’aspect saisonnier du produit-phare de l’Armoire à glaces est exactement avec quoi doit composer Valérie Campeau. Et elle y travaille ardemment. « Mon défi avec l’Armoire à glaces, c’est le développement d’une offre attrayante et intéressante pour que les clients nous fréquentent à l’année.

L'Armoire à glaces poursuit  sa mission de propagation de bonheur et de légèreté auprès des gens. 

Ainsi, dès cet automne, je prévois offrir de la pizza romaine. La crème glacée sera toujours vendue. Elle pourra aussi être livrée avec la pizza. Ces deux produits vont bien ensemble », mentionne Valérie Campeau.

Se distinguer par des recettes créatives

D’importants joueurs sont présents sur le même échiquier que l’Armoire à glaces. Comment fait-on pour sortir du lot? Le secret réside dans les recettes. « L’Armoire à glaces propose des recettes créatives qui ont été élaborées par un chef pâtissier de renom, et nous travaillons encore selon une méthode artisanale. Aucun travail en usine. Tout est fait sur place, avec nos purées maison. J’achète mes fruits qui sont transformés ici, au Québec », affirme Valérie Campeau.

Que réserve l’avenir pour l’Armoire à glaces? Mis à part la pizza romaine, Valérie Campeau souhaite faire de sa boutique un endroit où l’expérience client est au centre des priorités. Pour y parvenir, l’entrepreneur jongle avec plusieurs idées, notamment de déplacer la production, de la confier à un autre joueur ou de louer un espace en usine. L’ouverture d’un deuxième point de vente, dans le Mile-End, son quartier d’adoption, ou dans Outremont, est également une avenue considérée.

Tout ça, en poursuivant la propagation de bonheur et de légèreté auprès des gens.

--

L’Armoire à glaces est soutenue par PME MTL Centre-Est.

Recevez nos contenus exclusifs par courriel