Le concept derrière Ethnocare a vu le jour dans le cadre d’une recherche réalisée par deux étudiants universitaires. Depuis, l’entreprise travaille à mettre en marché son concept novateur qui améliore grandement la qualité de vie des personnes amputées.
En 2011, la mère de Louis-Philippe Garneau, l’un des co-fondateurs d’Ethnocare, est amputée, conséquence d’un grave problème de santé. Après sa réadaptation et avoir reçu des prothèses, elle doit toutefois utiliser des accessoires connexes qui lui causent beaucoup d’inconfort. C’est en voyant sa mère aux prises avec ces difficultés pendant des années que Louis-Philippe a décidé de démarrer un projet de recherche sur les problématiques vécues au quotidien par les amputés.
Avec Marc-Antoine Malouin, comme lui diplômé en design de produits, et l’ingénieur mécanique Vincent Breton, ils ont finalement lancé leur petite entreprise en 2020.
Travailler en collaboration avec le milieu
La problématique à laquelle se sont attaqués les trois co-fondateurs est reliée à l’interface entre la personne amputée et sa prothèse. Généralement, un manchon en silicone est glissé sur le membre résiduel. Par-dessus, on ajoute ensuite des chaussettes prothétiques afin d’obtenir un bon ajustement avec la prothèse. Mais durant la journée en raison du changement de volume du membre résiduel, il faudra rajouter des bas pour rétablir un serrage efficient. En plus des nombreux ajustements à effectuer, cela finit par créer des points de pression et des blessures.
«Nous avons développé une nouvelle interface : la solution technologique Soft Air, qui améliore significativement le confort, mais aussi la mobilité des personnes amputées. Elle permet un serrage uniforme dans la prothèse grâce à un système d’expansion d’air qui assure un ajustement optimal, tout en réduisant la chaleur et l’humidité», explique Louis-Philippe Garneau.
Il souligne que le domaine des prothèses pour amputés a peu évolué durant les dernières décennies. Pour faciliter l’intégration de leur produit sur le marché, les trois co-fondateurs ont développé celui-ci en collaboration avec un réseau de professionnels de la santé et des personnes amputées. «Nous travaillons étroitement avec eux et nous avons centré notre approche sur les besoins, et non pas sur le produit», précise-t-il.
Résultat : les professionnels et les utilisateurs démontrent une belle réceptivité face à Soft Air.
Ethnocare planche déjà sur une deuxième solution plus complète et adaptée aux futurs utilisateurs. L’équipe travaille maintenant sur un nouveau prototype, une solution automatisée sensitive intégrant l’intelligence artificielle, dont le marché total potentiel représente 13 milliards $.
Le conseil de Louis-Philippe Garneau aux entrepreneurs en démarrage? Ne pas lésiner sur la qualité des ressources. «Au départ cela peut sembler coûteux, mais au bout du compte, cela vaut la peine de s’adjoindre les services de personnes hautement qualifiées. Pour notre part, nous avons fait appel à des partenaires à l’expertise pointue, ce qui nous a permis d’accélérer le processus de développement», indique Louis-Philippe Garneau.
Il recommande aussi de ne pas hésiter à approcher des experts du champ d’activité concerné. «Ce sont généralement des personnes passionnées qui adorent leur domaine. Certaines pourraient même accepter d’accompagner votre entreprise», conclut-il.
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Ethnocare a reçu l’accompagnement des experts en financement et en commercialisation des innovations de PME MTL.