Animée de la volonté d’offrir des produits sains, nutritifs et nécessitant peu de préparation, Tempehine se positionne aujourd’hui comme une excellente alternative aux protéines animales. La jeune marque trouve déjà sa place à la fois dans les épiceries spécialisées et dans les grands réseaux de supermarchés.
Vers l’automne 2018, le fils de Sonel Merjuste et de Jasmine Exael ne voulait plus manger de viande. Comme parents, soucieux, ils essayaient de lui trouver d’autres sources de protéines. Toutefois, les options de remplacement ne leur plaisaient pas. « Un ami qui produit sa propre gamme de kombucha – et qui connaît bien le milieu alimentaire – m’a invité à me renseigner sur les vertus et le potentiel du tempeh », explique celui qui préside Aliments Merjex, entreprise de Montréal-Nord à l’origine de Tempehine. Le couple Merjuste-Exael a donc décidé de se lancer dans la production du tempeh. Jasmine, une passionnée de la cuisine, s’est vite illustrée en créant, dans la cuisine de la famille, les deux saveurs qui font la joie des consommateurs.
Les recommandations du Guide alimentaire canadien, le bien-être animal, la lutte aux changements climatiques, la nécessité de consommer moins de viande, ainsi que la montée du végétalisme, voilà autant de facteurs qui pourraient accroître la demande pour le tempeh.
Le tempeh est un aliment subtil, santé et fonctionnel. Préparé à partir de fèves de soya fermentées, il constitue un mets complet en raison de sa haute teneur en valeurs nutritives. Ainsi, pour 100 grammes de tempeh, on trouve 20 grammes de protéines et six de fibres. Sans oublier qu’il est également très riche en vitamines B12.
Pour produire du tempeh, le soya doit passer par un processus de fermentation. Il faut alors combiner ses graines à des champignons nommés Rhizopus. On laisse fermenter le tout pendant plusieurs heures jusqu’à ce qu’il forme un bloc compact. En bout de piste, les aliments sont plus faciles à digérer tandis que leurs valeurs nutritives sont accrues. « Les recommandations du Guide alimentaire canadien, le bien-être animal, la lutte aux changements climatiques, la nécessité de consommer moins de viande, ainsi que la montée du végétalisme, voilà autant de facteurs qui pourraient accroître la demande pour le tempeh », croit Sonel Merjuste.
Des attributs reconnus
L’entrepreneur reconnaît toutefois qu’au premier essai, il n’a pas particulièrement aimé l’expérience, estimant que le tempeh avait un goût âcre trop prononcé. Le couple a plutôt décidé de créer un tempeh goûteux et savoureux que tout le monde peut manger, d’où leur slogan : Source de goût et plaisir. De plus, le produit proposé est biologique et enrichi d’ingrédients locaux de qualité. Prenant diverses formes (cubes, pavés, triangles, etc.), il est offert en paquets de 200, de 240 et de 900 grammes.
Ainsi, on trouve à la base un tempeh nature idéal pour cuisiner, ne contenant pas de sodium, sans gluten, sans lactose et végétalien, en plus d’un tempeh mariné, précoupé et précuit en deux saveurs : Caribéenne et Plaisir Printanier. « Stratégiquement, nous avons choisi de déployer notre tempeh sous des formats que les consommateurs du Québec connaissent bien, tels que: cubes, triangle, pavé, etc. ».
Cet hiver, le chef montréalais Danny St-Pierre a louangé Tempehine lors d’une chronique radio sur le 98.5 FM, proposant même des façons de l’apprêter et démontrant ainsi les multiples possibilités du produit. Il a par exemple invité à le cuire à la vapeur, l’égrainer et le faire rôtir comme une viande pour une sauce à spaghetti. Ou encore à le couper en tranches minces, puis à le faire frire tel du bacon en l’assaisonnant de paprika fumé.
Plus récemment, en avril dernier, la nutritionniste Isabelle Huot saluait Tempehine dans sa chronique du Journal de Montréal, le qualifiant de goûteux et d’alléchant. Pour sa part, la publication spécialisée L’actualité alimentaire le recommandait ce printemps aux végétaliens et véganes.
De telles accolades ont permis à Tempehine de surmonter l’annulation du salon-exposition Manger Santé en raison de la pandémie. L’entreprise espérait y toucher la clientèle du secteur de l’hôtellerie, de la restauration et des institutions. La crise de la COVID-19 a toutefois permis à Tempehine de s’ajuster et d’accélérer son plan de distribution dans les grandes surfaces.
Une présence qui s’étend vite
À l’évidence, l’approche a réussi, car Tempehine est aujourd’hui présente dans une dizaine de commerces de spécialités, dont Vrac & Bocaux, Méga vrac, Marché 3 Piliers, La moisson et Les Aliments Merci. Dans le contexte de la crise, son équipe a aussi réalisé des ententes afin de vendre en ligne sur le site Web de Maturin.
Côté grande distribution, elle a conclu en mai dernier une entente avec Métro qui lui ouvre les portes de plus de 200 succursales de la chaîne au Québec. « Nous y sommes installés dans les sections de fruits et légumes, un endroit très convoité pour tout ce qui est frais », explique Sonel Merjuste. Celui-ci ajoute avec fierté qu’il ne s’est écoulé que deux mois entre les discussions initiales et l’arrivée du produit en magasin. En parallèle, des négociations se déroulent avec d’autres bannières en vue d’une commercialisation à la grandeur du Québec d’ici la fin de 2020. De plus, le dirigeant s’apprête à exporter ses produits en Ontario d’ici le printemps 2021.
Nous travaillons sans relâche pour que Tempehine devienne un mot-référence, un peu comme la marque Frigidaire l’est devenue pour les réfrigérateurs. Si seulement 0,5 % de la population et 5 ou 6 % des végétariens nous connaissent d’ici trois ans, je serai très heureux.
Comment PME MTL a fait la différence pour Tempehine
« Nous avons obtenu un prêt de 45 000 $ de PME MTL. L'équipe a vu en nous l’initiateur d’un produit innovant à fort potentiel. Elle nous a également épaulés dans une opération de montage financier en collaboration avec le fonds de développement Filaction visant l’achat d’équipement. »
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Tempehine est soutenue par PME MTL Est-de-l’île