Transmettre son amour pour le théâtre de marionnettes

Défi d’entrepreneur | 25 mai 2018

Elle a eu le coup de foudre pour les marionnettes à 17 ans. Elle est ensuite partie à l'étranger afin de perfectionner cet art et elle occupe maintenant le poste de directrice générale et codirectrice artistique de L’Illusion, Théâtre de marionnettes. Claire Voisard parvient à intéresser une nouvelle clientèle à un art aux multiples possibles.

Jeune étudiante occupant un emploi d'été, Claire Voisard baignait dans le cadre culturel bien vivant de Terre des Hommes, qui se voulait une prolongation de l'exposition universelle de 1967, lorsqu’elle a été frappée par la passion des marionnettes. Sa rencontre avec Micheline Legendre, une grande marionnettiste montréalaise, allait changer sa vie. « C’est elle qui m’a offert ma première formation », relate-t-elle. « Par la suite, elle m’a parlé avec enthousiasme de la formation qui était accessible à Prague, à la faculté de théâtre, qui avait une spécialisation en théâtre de marionnettes. J’ai eu le bonheur de vivre pendant près de sept ans là-bas, à une époque très riche pour le théâtre tchèque. »

Sensibiliser les parents par les enfants

À l’aube des quarante ans de l'Illusion théâtre, ses défis demeurent toujours aussi grands. « Peu d’adultes ont fréquenté le théâtre de marionnettes alors qu’ils étaient jeunes », mentionne Mme Voisard. « Le principal défi est d'amener les enfants d'aujourd'hui à sensibiliser leurs parents au plaisir qu’ils ressentent au théâtre. Lorsque nous voyons des parents se faire tirer par la main, cela nous procure une motivation supplémentaire pour nous surpasser. »

 Plus nos enfants vont  fréquenter le théâtre, plus ils deviendront des spectateurs critiques et des citoyens éveillés et impliqués au sein de leur société !

Ces défis en déséquilibreraient plus d’un. Or, pour Claire Voisard et son équipe, le maintien de l’équilibre dépasse l’aspect budgétaire. « Nous maintenons l’équilibre grâce au contact direct et régulier avec les enfants. Leurs ‘‘pourquoi’’ nous interrogent sur le sens réel de la vie et nous aident à garder le cap sur l’essentiel! »

De ce contact est né un mantra : la constance et la récurrence. « Pour qu’un enfant apprenne à lire, il faut qu’il ouvre un livre chaque jour, selon Madame Voisard. C’est la même chose avec le théâtre : plus les enfants vont le fréquenter, plus ils deviendront des spectateurs critiques et des citoyens éveillés et impliqués au sein de leur société. »

Choisir son emplacement avec soin

Il y a cinq ans, la troupe a déménagé ses pénates dans Rosemont-La Petite-Patrie, un arrondissement où la famille et la culture occupent une place privilégiée. Lorsqu’on demande à la codirectrice artistique ce dont elle ne pourrait se passer, tout de suite elle nous parle du Studio-théâtre, qu’elle qualifie d’un incontournable pour sa compagnie ainsi que son public. « Les artistes y travaillent à leur création dans des conditions permettant de viser l’excellence. Pour les spectateurs, tout est mis en œuvre pour favoriser une écoute de qualité permettant l’appréciation des spectacles. Enfin, il nous permet de rejoindre 10 000 spectateurs annuellement qui ont le goût de revenir. »

Ainsi, Claire Voisard suit toujours sa passion née lors d’une période où la culture était en pleine ébullition. Grâce à des appuis de toutes parts, elle peut maintenant transmettre son amour pour le théâtre de marionnettes, et en inspirer plus d’un.

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L’Illusion,Théâtre de marionnettes est soutenu par PME MTL Centre-Est

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