Centre Philou : des services conçus pour les enfants polyhandicapés et leur famille
Le Centre Philou propose des services spécialisés aux enfants et aux jeunes adultes polyhandicapés et à leur famille. Un accompagnement, mais aussi un lieu de confiance, où les jeunes peuvent évoluer dans un environnement chaleureux et stimulant.
Fondé en 2005 par Diane Chênevert et Sylvain Brosseau, dont le fils Philippe est atteint de paralysie cérébrale sévère, le Centre Philou vise à pallier le manque de ressources disponibles pour les enfants polyhandicapés et leur famille.
« Au départ, le Centre dispensait seulement un service de répit pour les petits de 0 à 5 ans. Au fil du temps, l’offre a été progressivement élargie et aujourd’hui, en plus du répit, on propose aussi une école et une garderie », détaille Sarah Kimpton, présidente et directrice générale du Centre Philou.
Répondre aux besoins grandissants
Depuis sa création, le Centre Philou a fait des pas de géant et dessert actuellement près de 200 familles de personnes polyhandicapées âgées de 0 à 29 ans. Sa philosophie et son approche, résolument axées vers l’amélioration du bien-être et de la qualité de vie des jeunes polyhandicapés et de leur famille, contribuent d’ailleurs à son succès.
« Au niveau du répit, ce qui nous distingue est qu’il comprend la nuitée. C’est comme un tout inclus dans lequel le jeune peut vivre une expérience et faire des activités qui répondent à ses intérêts, en plus de recevoir de l’aide au développement et à la motricité globale », explique Sarah Kimpton, précisant que la capacité d’accueil est de 20 chambres.
En 2022, le Centre Philou a aussi ouvert les portes de sa garderie qui peut recevoir jusqu’à huit enfants. Il compte aussi une école comprenant deux classes de 26 élèves de 21 à 29 ans, qui propose un programme en collaboration avec le CSSDM.
« Grâce à cette école, nous souhaitons répondre à un besoin criant : après l’âge de 21 ans, les jeunes n’ont plus accès à des écoles spécialisées. Résultat, ils ne bénéficient plus d’aucune stimulation et les parents en ont la charge à temps plein. Nous avons voulu proposer un lieu où ils pourront poursuivre leurs apprentissages, dans le même esprit que l’école aux adultes », indique Sarah Kimpton.
Les défis du financement
C’est la Fondation Philou, entre autres, qui est chargée d’assurer le soutien financier et la pérennité du Centre Philou, par le biais de campagnes de collectes de fonds. « Le financement est un enjeu important, et nous devons travailler à plusieurs niveaux. Par exemple, nous avons notre fameuse levée de fonds annuelle, PhilouCity, une soirée-bénéfice où la culture Philou est mise de l’avant. Cette année, l’événement a permis de recueillir près de 525 000$! », se réjouit Sarah Kimpton.
Cette somme ne sera pas de trop, car les besoins sont grands. Ainsi, il faut pouvoir compter sur un bassin d’employés 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Réussir à dénicher cette main-d’œuvre qualifiée est d’ailleurs devenu plus ardu depuis la pandémie.
Plusieurs projets sont également sur la table afin de mettre en place une offre de services plus grande. « Il y a encore tant à faire! Par exemple, nous aimerions déployer un habitat destiné aux adultes polyhandicapés, une ressource bien plus adaptée qu’un CHSLD », indique la présidente et directrice générale.
Le Centre Philou a reçu l’accompagnement des experts de PME MTL Centre-Ville.