Le rachat d'entreprise : une alternative de choix pour se lancer en affaires

Parole d’expert | 26 mai 2017

Le repreneuriat : une opportunité à saisir

Vous rêvez de vous lancer en affaires, mais le démarrage d'entreprise vous effraie? Une alternative s'offre à vous : le rachat d'entreprise.

On croit à tort que se lancer en affaires passe nécessairement par la création de son entreprise. Après tout, c'est ainsi qu'ont débuté les Guy Laliberté et Jean Coutu, par exemple, avant de construire leur empire.

Mais il y a un prix associé au démarrage : lancer une entreprise, c’est souvent travailler seul dans les premiers temps, puis franchir les obstacles les uns après les autres. C'est une aventure qui commande des semaines où on ne compte pas les heures de travail, et qui contient sa part de risque : on estime qu'à peine plus du tiers des nouvelles entreprises passeront le cap des 5 ans. 

Assurer la relève

Comme tout le monde, les patrons d'entreprises gagnent en âge, et cherchent tôt ou tard à céder les rênes de leur bébé. Le hic, c'est que plusieurs n'ont pas assuré leur relève, qu'elle soit parmi les membres de leur famille ou chez leurs employés.

Et ils sont nombreux. Selon la Chaire de développement et de la relève de la PME de HEC Montréal, qui est derrière le site « du rêve à la relève ».com, plus de 38 % des entreprises québécoises n'auront pas trouvé de repreneur d'ici 2020. C'est une entreprise sur trois.

Pourquoi ne pas profiter d'une pareille opportunité?

Trouver l'entreprise idéale

Maintenant que vous vous êtes laissé intéresser au rachat d'entreprise, reste à identifier laquelle.

Vous trouverez d'une part certaines offres dans les pages des publications économiques, ou sur des portails Web comme Acquizition.biz, lesPAC ou Kijiji. Mais pour commencer, mieux vaut visiter la page du centre de transfert d'entreprise du Québec (CTEQ) ainsi que celle de la Chaire de HEC Montréal.

Il existe également une Attestation d’études collégiales (AEC) offerte par l'École des entrepreneurs portant sur l'acquisition et la gestion d’entreprise. L'organisation est d'ailleurs la seule à offrir cette formation au Québec. L'AEC vous permettra de trouver le type d’acquisition qui correspond le mieux à votre profil.

Communiquez vos intentions aux gens qui vous entourent, surtout à ceux qui font partie d'un réseau d'affaires, comme des consultants, banquiers ou comptables. Gardez-en tête que ce ne sont pas toutes les opportunités qui sont affichées... mais que tôt ou tard, chaque entreprise passe par un processus d'acquisition.

Réfléchissez aussi au type d'entreprise qui est susceptible de vous intéresser le plus en établissant une série de critères de recherche. Le succès viendra plus facilement si l'entreprise vous ressemble ou colle à vos champs d'intérêts et de compétences.

La prochaine étape

Vous avez trouvé la perle rare qui sied à votre personnalité?

Vient alors l'incontournable étape de la revue diligente. On n'achète pas une maison sans lui faire d'abord passer une inspection minutieuse... il en va de même pour une entreprise.

Des spécialistes éplucheront alors les papiers qui concernent l'entreprise en question. On vérifiera les états financiers et tout autre document corporatif.

On procèdera ainsi à un diagnostic d'entreprise. L'état du marché et des concurrents sera alors épluché, tout comme les données sur les créances de l'entreprise, ou les contrats qui la lient à d'autres organisations, par exemple.

Grâce à cette vérification, vous serez en mesure d'établir combien vous êtes prêt à débourser pour pareille acquisition, puis négocier avec le vendeur tout en cherchant du financement.

Encore une fois, vous avez avantage à vous entourer de professionnels capables de vous conseiller. Le CTEQ ainsi que les conseillers du réseau PME MTL pourront vous guider dans vos démarches et surtout vous informer des possibilités de financement.

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Ce texte a été rédigé avec la collaboration de Ranko Djogo, ​Directeur des services aux entreprises, chez PME MTL Centre-Est. 

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